Auteur/autrice : Sarah Journée

Avis de Recherche N°3 – Le viol dans la littérature

Par Sarah Journée

Publié le 4 octobre 2023 Avis de Recherche N°3 – Le viol dans la littérature   >>> Avis de recherche est une émission radiophonique offrant un point de vue sur la vie des laboratoires de l’UHA. En partenariat avec le Service Universitaire de l’Action Culturelle (SUAC) Avec le soutien de la Région Grand Est et de la Drac Grand Est.   Une émission réalisée par Carole Ecoffet et radio MNE, produite par le Service Universitaire de l’Action Culturelle de ‘l’Université de Haute-Alsace en collaboration avec Radio MNE, coordonnée par isabelle LEFEVRE (chargée de l’action culturelle) et Laurent VONNA, Maître de conférences en chimie des matériaux à la FST de l’UHA (laboratoire IS2M).   Thème : Du 4 au 6 Octobre , des chercheurs en littérature se donnent rendez vous à Mulhouse pour participer à un colloque sur la représentation du viol en littérature. Véronique Lochert, une des organisatrices de cette rencontre, nous en énonce les enjeux. En écho au mouvement me too, la relecture de textes classiques questionnent la situations des femmes dans la société. Aborder la question du viol par la littérature, le théâtre ou par les arts permet en particulier de sensibiliser le public de manière détournée. Cet aspect est important dans le cadre scolaire comme l’évoque Géraldine Arkoub ou pour guider des choix de jeu d’acteur comme le précise Naema Tounsi. Cette émission permet également d’évoquer ce qu’est aujourd’hui la recherche en littérature.   Invitées : Avec Véronique Lochert, maîtresse de conférences en Littérature comparée à l’université de Haute-AlsaceGéraldine Arkoub, professeur de françaisNaema Tounsi, comédienne   Écoutez le podcast :  Pour plus d’information, rendez-vous sur le SoundCloud de Radio MNE : Radio MNE Véronique Lochert Professeure en lettres (FLSH & ILLE) Sur le même thème Tous |Article |Non classé |Podcast |Question |Recherche participative |Vidéo Le détail qui tue (le roman policier) 1 décembre 2009/ Publié le 1 décembre 2009 Le détail qui tue (le roman policier) Homme lisant un livre – Image par congerdesign… Podcast J’aurai voulu être… un acteur : Être acteur dans la tourmente 12 mars 2013/ Publié le 12 mars 2013 J’aurai voulu être… un acteur : Être acteur dans la tourmente Façade du théâtre National… Podcast Aide sociale à l’enfance : ces mineurs pris en charge qui entrent dans la prostitution 24 septembre 2024/ Publié le 24 septembre 2024 Aide sociale à l’enfance : ces mineurs pris en charge qui entrent dans la prostitution Héléna Frithmann,… Article

Retour sur la journée « Filles, Maths et informatique »

Par Sarah Journée

Publié le 2 octobre 2023 Retour sur la journée « Filles, Maths et informatique » La journée « Filles, maths et informatique » est l’une des journées phares portées par la Faculté des Sciences et Techniques (FST). Pensée pour les jeunes filles de lycée, l’idée est de déconstruire les stéréotypes qui empêchent les filles d’accéder aux filières scientifiques, notamment celles des mathématiques et de l’informatique. Rencontrez dans cette vidéo les intervenant·es et les participantes de l’édition 2023 pour un retour sur cette journée riche en échanges. https://youtu.be/fmYu8bEJ1Bs?si=s4C7e6jfAFkTu20C Sur le même thème Tous |Article |Non classé |Podcast |Question |Recherche participative |Vidéo Portraits de femmes de sciences : Corinne Jung, chercheuse au LPMT 13 mars 2024/ Publié le 13 mars 2024 Portraits de femmes de sciences : Corinne Jung, chercheuse au LPMT Rencontrez dans cette vidéo… Vidéo Portraits de femmes de sciences : Karine Anselme – Directrice de recherche au CNRS 22 mars 2024/ Publié le 22 mars 2024 Portraits de femmes de sciences : Karine Anselme – Directrice de recherche au CNRS Rencontrez… Vidéo Portraits de femmes de sciences : Anne-Sophie Schuller – Maître de conférences à l’UHA – ENSCMu 28 mars 2024/ Publié le 28 mars 2024 Portraits de femmes de sciences : Anne-Sophie Schuller – Maître de conférences à l’UHA –… Vidéo

La course aux minerais critiques

Par Sarah Journée

Publié le 6 septembre 2023 La course aux minerais critiques 73 % de la production mondiale de cobalt provient des mines de République démocratique du Congo ©AFP – JUNIOR KANNAH   Les termes de « minerais critiques » font référence à ces matériaux très demandés et recherchés pour des applications industrielles, mais relativement rares et complexes à extraire. Les sites d’extraction de ces derniers deviennent donc autant de territoires stratégiques à contrôler. Dans son podcast « Cultures Monde« , France Culture vous invite aux côtés d’expert·es à comprendre les tenants et les aboutissants de la course aux minerais critiques.   Les invité·es : Audrey Sérandour est chercheuse post-doctorante en géographie au Centre de Recherche sur les Economies, les Sociétés, les Arts et les Techniques (CRESAT) de l’UHA.  Guillaume Pitron est chercheur associé à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), journaliste et réalisateur de documentaires, spécialiste des matières premières. Raphaël Danino-Perraud est chercheur associé à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI).   Écoutez le podcast : Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : France Culture Audrey Sérandour Professeure en géographie (FSESJ & CRESAT) Sur le même thème Tous |Article |Non classé |Podcast |Question |Recherche participative |Vidéo Nucléaire, entre territoires connus et routes cachées 21 octobre 2015/ Publié le 21 octobre 2015 Nucléaire, entre territoires connus et routes cachées La centrale nucléaire du Bugey, dans l’Ain ©… Podcast Manquera-t-on de bière demain à cause du changement climatique ? 20 septembre 2024/ Publié le 20 septembre 2024 Manquera-t-on de bière demain à cause du changement climatique ? Gaël Bohnert, Université de Haute-Alsace… Article Quand la France produisait de l’antimoine, élément stratégique méconnu 6 octobre 2024/ Publié le 6 octobre 2024 Quand la France produisait de l’antimoine, élément stratégique méconnu Vincent Thiéry, IMT Nord Europe –… Article

Comment sortir l’action publique d’une logique strictement financière ?

Par Sarah Journée

Publié le 5 septembre 2023 Comment sortir l’action publique d’une logique strictement financière ? Marc Bollecker, Université de Haute-Alsace (UHA) et Angèle Renaud, IAE Dijon – Université de Bourgogne Le dernier remaniement ministériel du 20 juillet 2023 a donné lieu à son lot traditionnel de discours de passation de pouvoir, dont ceux, à Bercy, de Gabriel Attal, en partance pour l’Éducation nationale, et de son successeur Thomas Cazenave à la fonction de ministre délégué chargé des comptes publics. Ce passage de relais s’est voulu inscrit dans la continuité. Le nouveau ministre a ainsi déclaré vouloir poursuivre le travail de désendettement de son prédécesseur : « Le redressement des finances publiques et le retour du déficit sous la barre des 3 % d’ici 2027 sont nos priorités. » Jusqu’à présent, la transformation de l’action publique en France a surtout été guidée par les principes d’un New Public Management dont on peut douter de son caractère novateur (déployé au milieu des années 1980 dans des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande). Fondé sur les pratiques du secteur privé (notamment des industries automobile comme General Motors et chimique comme Dupont de Nemours), il promeut davantage de discipline dans l’utilisation des ressources financières, une intensification de la concurrence public/privé et public/public, la fragmentation des structures publiques en unités évaluables ainsi qu’une grande attention portée à la définition d’objectifs et aux résultats.   Logique d’économies Pour mettre en application ces principes, l’État français a notamment déployé des dispositifs de contrôle de gestion dans l’ensemble de la fonction publique (hôpitaux, lycées, universités, collectivités territoriales, ministères de la Défense, de la Justice, de l’Intérieur, de la Culture, etc.) : découpage de l’ensemble de l’administration en centres de responsabilité, mise en place de nombreux systèmes de calcul des coûts, création d’un nombre incommensurable d’indicateurs, développement de systèmes de reporting et quasi-généralisation du « benchmarking » (comparaison des différents acteurs). L’orientation financière donnée à ces dispositifs a incité les décideurs publics français à voir la transformation de l’action publique davantage sous l’angle des économies budgétaires que sous celui de l’efficacité du service public. Si le redressement des finances publiques et le retour du déficit sous la barre des 3 % restent les priorités de Bercy, il faut espérer que les dispositifs employés pour transformer l’action publique ne détournent pas davantage les décideurs publics de leurs missions et priorités originelles : être au service du patient, de l’élève, de l’étudiant, du citoyen… En effet, l’action publique guidée par l’intérêt général et le bien commun différencient fondamentalement les organisations publiques de celles du privé. Un collectif de 21 praticiens de structures publiques et d’universitaires français, belges et canadiens s’est penché sur cette question dans un ouvrage paru en 2023 : « Repenser le management des organisations publiques sous le prisme du contrôle de gestion » (Éditions Vuibert). Il ressort de ces fructueuses réflexions et nombreux points de vue que, si les décideurs publics continuent à mobiliser des dispositifs de contrôle, les réduire à leur seule dimension financière (efficience et économie du New Public Management) constitue un écueil majeur à éviter.   Logiques hybrides La conception la plus répandue du contrôle de gestion dans le monde (y compris dans le secteur marchand) s’inscrit en effet dans une visée plus ambitieuse : assurer que les ressources sont allouées et utilisées avec efficacité et efficience pour la réalisation des objectifs organisationnels. Il s’agit donc de l’utilisation de ces dispositifs de contrôle par les décideurs publics en priorité pour les guider dans la réalisation de leur mission originelle : servir l’intérêt général dans le respect des biens communs. Dans cette perspective, le contrôle de gestion devrait favoriser une lecture « hybride » de l’action collective s’il ne s’enferme pas dans une logique financière. Il est porteur d’une diversité de logiques qui font la performance publique. En particulier, ce contrôle de gestion « hybride » peut déployer des objectifs multidimensionnels hiérarchisés et non seulement budgétaires ; adapter des instruments de gestion issus du secteur privé aux singularités de chacune des organisations publiques qui les utilisent ; de mobiliser ces dispositifs non seulement à des fins de vérification de la mise en œuvre des politiques publiques mais aussi de changement de long terme en encourageant les initiatives individuelles des agents. Par exemple, une ville de l’ouest de la France de 140 000 habitants, associée à une communauté d’agglomération de 30 communes, s’est engagée dans la révision de ses politiques publiques. Pour définir les grandes orientations, la ville s’est appuyée conjointement sur un contrôle de gestion à orientation diagnostique et un contrôle de gestion à orientation interactive formalisé par le spécialiste américain en sciences du management Robert Simons en 1994. Le premier visait la formalisation de contrats d’objectifs multidimensionnels entre la direction générale et les différents services, ainsi que l’animation du suivi des actions proposées et retenues par les élus. Le second était focalisé sur des réunions de dialogue de gestion regroupant les cadres et les employés pour décider des améliorations à apporter aux grandes orientations. Ces logiques hybrides visent à limiter le risque de myopie des décideurs publics, c’est-à-dire celui d’une focalisation excessive sur des questions budgétaires. Penser le contrôle de gestion publique sous l’angle de l’hybridité constitue donc bien le corollaire de la recherche de l’intérêt général qui s’inscrit, par définition, dans une vision multidimensionnelle de l’action publique. Penser le contrôle de gestion publique suppose d’impliquer les acteurs – élus, agents, usagers – dans un dialogue constructif qui vise à traiter les divergences inhérentes à cette vision, c’est-à-dire de s’appuyer sur les fondements de la démocratie.   Marc Bollecker, Professeur des universités en sciences de gestion, Université de Haute-Alsace (UHA) et Angèle Renaud, Professeure des universités, Directrice du CREGO, IAE Dijon – Université de Bourgogne   Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original. Marc Bollecker Professeur des universités en sciences de gestion (FSESJ & CREGO) Sur le même thème Tous |Article |Non classé |Podcast |Question |Recherche participative |Vidéo Veolia-Suez : la réussite de l’acquisition dépendra aussi des mécanismes de contrôle mis en place 12 octobre 2020/ Publié le 12 octobre 2020 Veolia-Suez : la réussite…

Chine : les villes faces aux catastrophes climatiques

Par Sarah Journée

Publié le 6 août 2023 Chine : les villes face aux catastrophes climatiques Une rue inondée à Zhuozhou, dans la province de Hebei en Chine. ©AFP – Jade Gao   Juillet 2023, le 28, le typhon Doksuri touche la Chine et les inondations qui en découlent font une vingtaine de morts. Les villes chinoises sont-elles préparées aux catastrophes naturelles qui risquent de se faire plus fréquentes à cause du dérèglement climatique ? C’est une question à laquelle que les invités du podcast « Le Magazine du week-end » de France Culture essayeront de répondre.   Les invité·es : Jérémie Descamps est urbaniste et sinologue, docteur en géographie, aménagement et territoire et chercheur associé au Centre de Recherche sur les Economies, les Sociétés, les Arts et les Techniques (CRESAT) de l’UHA.  Marlene Leroux est architecte, docteure en urbanisme et enseignante à l’Université de Genève. M. Kang est architecte.   Écoutez le podcast : Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : France Culture Jérémie Descamps Chercheur associé en géographie, aménagement et urbanisme (CRESAT) Sur le même thème Tous |Article |Non classé |Podcast |Question |Recherche participative |Vidéo De New York à Tokyo : les métropoles prennent l’eau 20 septembre 2021/ Publié le 20 septembre 2021 De New York à Tokyo : les métropoles prennent l’eau Des kayaks sur une portion… Podcast Avis de Recherche N°1 – Comprendre le risque d’inondation : de la recherche à l’action 2 mai 2023/ Publié le 2 mai 2023 Avis de Recherche N°1 – Comprendre le risque d’inondation : de la recherche à l’action… Podcast Manquera-t-on de bière demain à cause du changement climatique ? 20 septembre 2024/ Publié le 20 septembre 2024 Manquera-t-on de bière demain à cause du changement climatique ? Gaël Bohnert, Université de Haute-Alsace… Article

Le vêtement sportif, histoire de modes

Par Sarah Journée

Publié le 20 juillet 2023 Le vêtement sportif, histoire de modes Basket montante Adidas par Rick Owens, Automne-Hiver 2015 – © Palais Galliera / Paris Musées   Le Palais Galliera propose une exposition qui met en valeur l’évolution du vêtement quotidien et du vêtement sportif du 16 juin 2023 au 7 septembre 2025. France Culture vous propose dans son podcast « Bienvenue au Club » de revenir ensemble sur l’histoire du vêtement sportif et son apport à la mode.   Les invité·es : Régis Boulat est maître de conférence en histoire économique contemporaine à l’UHA et chercheur au Centre de Recherche sur les Economies, les Sociétés, les Arts et les Techniques (CRESAT). Farid Chenoune est historien de la mode et professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs et à l’Institut Français de la Mode. Marie-Laure Gutton est responsable du département des accessoires du Palais Galliera.   Écoutez le podcast : Pour plus d’information, rendez-vous sur le site : France Culture Régis Boulat Maître de conférence en histoire économique contemporaine (FSESJ & CRESAT) Sur le même thème Tous |Article |Non classé |Podcast |Question |Recherche participative |Vidéo Du pantalon bouffant à la doudoune pour tous : le style aux sports d’hiver 19 février 2019/ Publié le 19 février 2019 Du pantalon bouffant à la doudoune pour tous : le style aux sports d’hiver Présentation… Podcast L’histoire du ski alpin 24 mars 2019/ Publié le 24 mars 2019 L’histoire du ski alpin Franck Piccard, skieur alpin français, premier champion olympique de super-G (Jeux… Podcast Coronavirus – Comment Mulhouse fait avancer les masques textiles 1 octobre 2020/ Publié le 1 octobre 2020 Coronavirus – Comment Mulhouse fait avancer les masques textiles   En plein pic de la… Vidéo

Avis de Recherche N°2 – Le bio mimétisme

Par Sarah Journée

Publié le 28 juin 2023 Avis de Recherche N°2 – Le bio mimétisme   >>> Avis de recherche est une émission radiophonique offrant un point de vue sur la vie des laboratoires de l’UHA. En partenariat avec le Service Universitaire de l’Action Culturelle (SUAC) Avec le soutien de la Région Grand Est et de la Drac Grand Est.   Une émission réalisée par Carole Ecoffet et radio MNE, produite par le Service Universitaire de l’Action Culturelle de ‘l’Université de Haute-Alsace en collaboration avec Radio MNE, coordonnée par isabelle LEFEVRE (chargée de l’action culturelle) et Laurent VONNA, Maître de conférences en chimie des matériaux à la FST de l’UHA (laboratoire IS2M).   Thème : Qu’est ce qui relie le développement de matériaux pour les dispositifs médicaux, la conception de robots souples dont les mouvements s’inspirent des plantes ou des microorganismes, les surfaces autonettoyantes sur lesquelles l’eau glisse ou la mise au point de stratégie de lutte contre les moustiques ? Les recherche dans ces domaines s’inspirent directement de la nature : c’est ce que l’on appelle le bio mimétisme Jeudi 1er et Vendredi 2 Juin, un colloque organisé par l’Institut des Sciences des Matériaux de Mulhouse – ou IS2M- a accueilli des chercheurs de renom pour discuter de biomimétisme et de ses applications. Pour cette émission, nous aurons le plaisir d’accueillir l’organisateur de ce colloque, Laurent Pieuchot chargé de recherche à l’Institut de Science des Matériaux de Mulhouse ainsi que Hasna Maayouf doctorante dans le même laboratoire. Nous aurons aussi une intervention d’Olivier Hamant, biologiste à l’Ecole Nationale Supérieure de Lyon ainsi que des artistes Sandra et Gaspard Bébié-Valérian qui ont présenté une performance à la fin de la première journée de conférences.   Invité·es : Laurent Pieuchot chargé de rechreche et Hasna Maayouf doctorante, Institut de Science des Matériaux de Mulhouse, unité mixte de recherche CNRS-Université de Haute-Alsace (UMR 7361) ; axe thématique Biométériaux, biointerfaces www.is2m.uha.fr/fr/nos-axes-thema…ux-biointerfaces/ Olivier Hamant , directeur de recherche à l’Inrae dans le laboratoire de Reproduction et développement des plantes. Page personnelle : planet-vie.ens.fr/auteurs/olivier-hamant Sandra et Gaspard Bébié-Valérian, duo d’artistes : sgbv.net/fr/about-sgbv.html   Écoutez le podcast :  Pour plus d’information, rendez-vous sur le SoundCloud de Radio MNE : Radio MNE Laurent Pieuchot Chargé de recherche en sciences des matériaux (IS2M) Hasna Maayouf Doctorante en sciences des matériaux (IS2M) Sur le même thème Tous |Article |Non classé |Podcast |Question |Recherche participative |Vidéo Les minéraux argileux, sources d’innovation depuis des millénaires 2 novembre 2020/ Publié le 2 novembre 2020 Les minéraux argileux, sources d’innovation depuis des millénaires Liva Dzene, Université de Haute-Alsace (UHA) et Jocelyne… Article Avis de Recherche N°7 – Auto-assemblage des matériaux fonctionnels 12 juin 2025/ Publié le 12 juin 2025 Avis de Recherche N°7 – Auto-assemblage des matériaux fonctionnels   >>> Avis de recherche est… Podcast De l’effet Lotus à l’effet Salvinia : quand les plantes inspirent la science et bousculent notre regard sur les matériaux 9 juillet 2025/ Publié le 9 juillet 2025 De l’effet Lotus à l’effet Salvinia : quand les plantes inspirent la science et bousculent… Article

« L’envers des mots » : Agnotologie

Par Sarah Journée

Publié le 25 juin 2023 « L’envers des mots » : Agnotologie Marie Meyer, Université de Haute-Alsace (UHA) et Dominique Kern, Université de Haute-Alsace (UHA) Les sciences occidentales ont peu appréhendé la question de l’ignorance malgré le fait que, selon les mots de Karl Popper, « notre connaissance ne peut être que finie, tandis que notre ignorance est nécessairement infinie », avec d’importantes conséquences sur nos vies. C’est ce qu’observe Robert N. Proctor en introduction d’un ouvrage collectif sur l’agnotologie publié en 2008. Cet historien des sciences de l’Université de Stanford a œuvré à combler cette lacune. Il propose alors le terme « agnotologie », du grec agnôsis (« ne pas savoir »), qui renvoie à l’étude de l’ignorance et de sa « production ». Ce concept profite alors d’un intérêt croissant dans les sciences humaines et sociales et certains auteurs évoquent même une véritable science de l’ignorance, permettant de théoriser la rupture avec les certitudes et la production de savoirs inconnus. Cette ignorance peut avoir différentes origines. Tout d’abord, il y a des facteurs dont le chercheur n’a pas connaissance, même vis-à-vis de sa propre thématique de recherche. Ensuite, ces mêmes facteurs peuvent ne pas avoir été, ou ne pas être, exploités au cours du processus et des faits scientifiques peuvent tout à fait être ignorés comme ajoutés a posteriori. Enfin, il est important de souligner que toutes les méthodes de recherche présentent leurs propres limites. De ce fait, les études et même les productions validées peuvent parfois faire l’objet de réévaluations ultérieures et être réinterrogées par les spécialistes. À l’inverse, il se peut qu’un chercheur travaille toute sa carrière sur une même thématique pour, finalement, remettre l’ensemble de ses réflexions en question ou ouvrir ses travaux sur des zones inexpliquées, voire inexplicables. Dès lors, il s’agit du savoir qui « est rendu inutilisable et ne peut plus servir de prémisse à des décisions ou à d’autres enquêtes ». Du point de vue scientifique, pour le chercheur l’agnotologie constitue un exercice difficile et peu répandu : il est plus complexe pour un spécialiste de présenter et de décrire ce qu’il ignore que de traiter d’un savoir qu’il maîtrise. Paradoxalement, cette science se matérialise régulièrement et sous différentes formes dans le domaine de la recherche avec de nouveaux savoirs qui sont produits et qui viennent se substituer aux plus anciens ou encore de nouveaux écrits scientifiques qui viennent remettre en question, voir rendre obsolètes, leurs prédécesseurs. Ainsi, l’incorporation de ce concept dans une réflexion permet d’apporter un regard nouveau sur les connaissances produites ou analysées dans une recherche scientifique, pareil à une « antiépistémologie ». Là où l’épistémologie permet de réaffirmer ou encore de construire de nouveaux savoirs, l’antiépistémologie « demande comment la connaissance peut être recouverte et obscurcie », questionnement nécessaire dans toute théorisation et/ou production de savoirs savants. Mais l’ignorance analyse les connaissances dans une double dimension : qu’est-ce que nous ne savons pas ? Pourquoi n’avons-nous pas accès à ces connaissances ? Ce doute et la remise en question des connaissances générés par l’agnotologie permettent de (re) lancer les dialogues et de modifier des comportements. En effet, si pour le chercheur inclure l’agnotologie revient à interroger les zones d’ombres de son travail, ce qui relève donc d’une approche « honnête » à l’égard de ses réflexions et productions, cette démarche se retrouve également au quotidien. Un exemple parlant est celui de la désinformation. En plus des sources possibles d’agnotologie, citées précédemment, il se peut que l’absence d’information soit intentionnelle. Cette rétention de connaissance se retrouve d’ailleurs dans plusieurs domaines comme, par exemple, l’industrie du tabac. De nombreuses compagnies ont financé des études dans le but de prouver l’influence d’autres facteurs que celui de la cigarette sur la santé des individus. Il ne s’agit donc pas ouvertement d’un mensonge mais bien de recherches permettant de détourner l’attention avec l’idée d’influencer la population : on parle alors d’ignorance stratégique. De plus, la désinformation s’est modifiée avec le développement des réseaux sociaux où chaque individu peut librement partager ses connaissances ou idées sur les thématiques de son choix. Mathias Girel évoque alors plusieurs termes permettant de nuancer les situations rencontrées sur ces plates-formes entre la « mésinformation », pour évoquer les fausses informations non intentionnelles et la « malinformation » pour les fausses informations ayant pour objectif de nuire volontairement à autrui. Dans tous les cas, l’agnotologie rappelle la nécessité de conserver une attitude critique et une posture d’acteur vis-à-vis des informations qui nous parviennent. La première étape reste de vérifier les sources, dont la légitimité de l’auteur à traiter de la thématique abordée. Également, l’ignorance omniprésente, en raison des différentes modalités que nous avons évoquées, permet de garder à l’esprit que des zones d’ombres demeurent dans les échanges que nous entretenons au cours d’une journée ainsi que dans les travaux de recherche auxquels nous pouvons nous intéresser. Cet article s’intègre dans la série « L’envers des mots », consacrée à la façon dont notre vocabulaire s’étoffe, s’adapte à mesure que des questions de société émergent et que de nouveaux défis s’imposent aux sciences et technologies. Des termes qu’on croyait déjà bien connaître s’enrichissent de significations inédites, des mots récemment créés entrent dans le dictionnaire. D’où viennent-ils ? En quoi nous permettent-ils de bien saisir les nuances d’un monde qui se transforme ?   Marie Meyer, Doctorante en Sciences de l’éducation et de la formation, Université de Haute-Alsace (UHA) et Dominique Kern, Professeur des Universités, PhD Sciences de l’éducation et de la formation, Université de Haute-Alsace (UHA)   Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original. Marie Meyer Doctorante en sciences de l’éducation et de la formation (LISEC) Dominique Kern Professeur des Universités en sciences de l’éducation et de la formation (FLSH & LISEC) Sur le même thème Tous |Article |Non classé |Podcast |Question |Recherche participative |Vidéo Pour un enseignement de qualité des langues à l’université (3) 17 février 2016/ Publié le 17 février 2016 Pour un enseignement de qualité des langues à l’université (3) Marielle Silhouette, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières;… Article Avis de Recherche N°4 – 150 ans de la Société Française de Physique 8 novembre 2023/ Publié le 8 novembre 2023 Avis…

L’État doit-il mentir pour agir ?

Par Sarah Journée

Publié le 25 mai 2023 L’État doit-il mentir pour agir ? Renaud Meltz, Centre national de la recherche scientifique (CNRS) Mentir pour protéger, mentir pour servir, mentir par omission, mentir pour « le bien commun », mentir comme moyen de gouverner : les historiens Renaud Meltz et Yvonnick Denoël publient le premier inventaire du « mensonge d’État » sous la Ve République. Convoquant les travaux d’une vingtaine d’universitaires et journalistes, ils rassemblent plusieurs grandes thématiques soulignant les arrangements avec la vérité et la transparence par différents acteurs de l’État sous la Ve République : la vie privée des présidents, l’armée, le nucléaire, le terrorisme et l’islamisme, les lâchetés administratives, la santé publique, les affaires policières et judiciaires, la finance. Le livre distingue plus spécifiquement quatre cas de figure où le mensonge se conçoit respectivement en ennemi de la sincérité (il travestit des faits), de la publicité (il cache des informations), de la connaissance (il organise l’ignorance ou empêche la science de progresser) et de la conscience collective (il organise l’oubli et fictionnalise le passé national). Extraits choisis de l’introduction. « J’assume parfaitement de mentir pour protéger mon président. » Sibeth Ndiaye a le mérite de la franchise lorsqu’elle proclame qu’elle dénoue délibérément le pacte qui régit les rapports entre les gouvernants et les citoyens dans une démocratie libérale. Ce contrat repose sur la publicité des décisions et la sincérité de ses acteurs. Il est vrai que la condamnation du mensonge demeure implicite dans la Constitution de la Ve République. Elle proclame dès son article 3 que « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants » ; les délibérations du Parlement qui « contrôle l’action du gouvernement » sont publiques et publiées au Journal officiel. La notion de publicité est partout, dans la Constitution ; celle de sincérité, nulle part, ou presque. À quoi bon délibérer et décider en pleine lumière si la sincérité n’est pas requise ? Seule exception : les comptes des administrations publiques qui doivent être « réguliers et sincères ». Comme si le mensonge, la dissimulation, le travestissement ne pouvaient se loger que dans les réalités chiffrées, qui seraient le seul horizon de la vérité. Comme si la sincérité était un devoir du citoyen, dans sa déclaration fiscale ou son témoignage, mais pas du gouvernement. Le mensonge sous serment constitue une infraction pénale. Le citoyen qui dépose devant les commissions parlementaires jure en levant la main droite de dire « la vérité, toute la vérité, rien que la vérité ». Un magistrat doit répondre de parjure. Mais un président, un ministre peut mentir dans l’exercice de ses fonctions sans risquer d’autre peine que celles délivrées par le tribunal médiatique. Or l’opinion est parfois tolérante au mensonge.   La raison d’État justifie-t-elle les écarts avec la vérité ? « Les Guignols de l’info », en représentant Jacques Chirac en « super-menteur » pendant la campagne de 2002, ne l’ont pas empêché d’être élu président de la République… Est-ce à dire que la notion de mensonge d’État se réduit à celle du secret, longtemps justifiée par la raison d’État ? Si le mensonge politique n’est pas l’envers parfait de la vérité (l’erreur, par exemple, ne relève pas de ce livre), les notions de sincérité, d’authenticité, d’exactitude, ne concernent pas seulement la morale privée ou la science, mais aussi la vie politique. Super menteur, les Guignols de l’info, 2002.   Suite à une décision du Conseil constitutionnel de 2005, entérinée six mois plus tard par le règlement de l’Assemblée nationale, le débat parlementaire obéit désormais au principe « de clarté et de sincérité ». Ces notions apparaissent moins souvent dans la France laïque que dans des nations plus imprégnées de religion, comme aux États-Unis, où l’injonction morale est ancrée dans la culture politique. Le mensonge sous serment de Bill Clinton sur une liaison extraconjugale a conduit le président à la lisière de l’impeachment. La question des fake news suscite une floraison de publications sur les conditions de leur régulation dans le régime médiatique actuel. La propagande en période de guerre, qui fait déroger les démocraties libérales à leur règle ordinaire, a intéressé les historiens. Mais un angle mort demeure : la vulnérabilité de notre vie sociale et politique à une large gamme de mensonges d’État qui profite du caractère trop implicite du pacte de publicité sincère au fondement de nos institutions. Faute de penser la vérité en matière politique, on s’est habitué au poison. Aucun ouvrage d’histoire ou de sciences politiques n’a récemment affronté la question du mensonge d’État afin de penser sa nature et de documenter ses effets. Ce livre veut réparer cette lacune pour la période la plus contemporaine : celle de notre Ve République.   Que peut-on et que doit-on savoir en démocratie ? Philosophes et politistes s’émeuvent non sans raison du relativisme du temps présent, qui voit fleurir l’expression « post-vérité ». La frontière entre « opinion » et « vérité de fait », pour reprendre l’expression de Hannah Arendt, distinction reprise à son compte par Myriam Revault d’Allonnes, pose question : qu’est-ce que la vérité, que peut-on savoir en dehors des sciences de la nature, en matière sociale et politique ? Quelles sont les conditions pour permettre d’approcher et de partager ce type de vérité ? Nous proposons de distinguer ce qui relève de la véracité en matière sociale de la vérité mathématique, et l’exigence de publicité de la soif de transparence. Il ne s’agit pas de fonder naïvement une science exacte de la politique comme en rêvaient les socialistes utopiques ou Auguste Comte mais de s’accorder sur un horizon de vérité dans le monde social, en admettant ses limites langagières. Ce livre n’a pas la naïveté de traquer des mensonges comme autant de fautes morales, équivalentes à des erreurs algébriques – nous ne croyons pas davantage, du reste, que les sciences exactes produisent une vérité « pure », le scientisme s’avérant comme une tentation perpétuelle du savoir scientifique d’affirmer un monopole sur la vérité. De fait, les sciences de la nature ne sont pas les mathématiques. Le philosophe et historien des sciences Thomas Kuhn a montré que les sciences n’échappent pas à l’histoire.   Une forme de relativité de la vérité Nous admettons une forme de relativité de la vérité pour…

Avis de Recherche N°1 – Comprendre le risque d’inondation : de la recherche à l’action

Par Sarah Journée

Publié le 2 mai 2023 Avis de Recherche N°1 – Comprendre le risque d’inondation : de la recherche à l’action   >>> Avis de recherche est une émission radiophonique offrant un point de vue sur la vie des laboratoires de l’UHA. En partenariat avec le Service Universitaire de l’Action Culturelle (SUAC) Avec le soutien de la Région Grand Est et de la Drac Grand Est.   Une émission réalisée par Carole Ecoffet et radio MNE, produite par le Service Universitaire de l’Action Culturelle de ‘l’Université de Haute-Alsace en collaboration avec Radio MNE, coordonnée par Isabelle LEFEVRE (chargée de l’action culturelle) et Laurent VONNA, Maître de conférences en chimie des matériaux à la FST de l’UHA (laboratoire IS2M)   Thème : Comprendre le risque d’inondation : de la recherche à l’action   Invité·es : Brice Martin du CresatMaître de conférences de géographie à l’Université de Haute-Alsace (UHA).Directeur du GIS Risques de l’UHA (depuis 2010).Membre élu du Conseil scientifique de l’UHA (depuis 2008). Nicolas HOLLEVILLE 1er adjoint au maire (Vie économique – Agriculture et Environnement – Communication) – Ville de Dannemarie Aline Veillat (ch)Artiste Chercheuse   Écoutez le podcast :  Pour plus d’information, rendez-vous sur le SoundCloud de Radio MNE : Radio MNE Brice Martin Maître de conférences en géographie (FSESJ & CRESAT) Sur le même thème Tous |Article |Non classé |Podcast |Question |Recherche participative |Vidéo De New York à Tokyo : les métropoles prennent l’eau 20 septembre 2021/ Publié le 20 septembre 2021 De New York à Tokyo : les métropoles prennent l’eau Des kayaks sur une portion… Podcast Chine : les villes faces aux catastrophes climatiques 6 août 2023/ Publié le 6 août 2023 Chine : les villes face aux catastrophes climatiques Une rue inondée à Zhuozhou, dans la… Podcast L’anthropocène, un objet frontière qui signifie plus qu’une tranche de temps géologique 28 octobre 2024/ Publié le 28 octobre 2024 L’anthropocène, un objet frontière qui signifie plus qu’une tranche de temps géologique Luc Aquilina, Université de… Article